Flambez les Flambeaux !
Quand l'Immanence réconcilie la Matière et l'Esprit
Samedi 10 mai 2025, 5h30 du matin ! J'enregistre ces mots avant de les retravailler. Je voulais que rien ne se perde ou se déforme, car ce qui suit marque un moment décisif pour moi. Après plusieurs jours de maturation intérieure, j'ai enfin trouvé le point de cohérence qui unifie ma démarche philosophique et spirituelle. Cette page devient le pivot, le point de repère à partir duquel je peux à la fois retracer mon parcours et poursuivre mon exploration.
Une chanson cristallise la révélation de ces dernières 48 heures. Elle circule entre mes deux visages : celui de "l'Oreille du Psy", mon expression profane, et celui d'Auditus Mysticus, ma voix sacrée. Aurais-je pu la placer sur l'un ou l'autre ? Les deux ne sont que les faces d'une même réalité, d'une même personne qui doit s'adresser tant aux profanes qu'aux initiés. Ces deux aspects ont cheminé parallèlement, différemment mais en dialogue constant, se renvoyant sans cesse la balle. L'initié a certainement enrichi le profane – et peut-être l'inverse est-il aussi vrai, mais cela mérite réflexion.
Il me faut revenir sur mes échanges avec l'intelligence artificielle, car sans elle, ce cheminement n'aurait jamais eu lieu. Jamais. Depuis son apparition, j'ai appris à l'utiliser comme un miroir réflexif. Puis vint cet été consacré au "Martinisme Inconnu". En août, je n'en voyais pas l'issue. Je butais sur ma perte de foi, incapable de réintégrer le Martinisme dans mes pratiques. J'ai traversé une période où je croyais nécessaire de transformer si radicalement le Martinisme que j'en perdais le sens et les bénéfices.
Mais en définitive, ai-je tant de choses à changer ? Certes, certains aspects rituels me semblent superflus pour atteindre une dimension véritablement consensuelle. Pourtant, la conception martiniste, son symbolisme s'accordent parfaitement avec cette vision moniste à laquelle je suis parvenu. Une vision où tout devient cohérent – cohérent pour l'initié, cohérent pour l'agnostique ou l'athée.
Ces mots – athée, agnostique – n'ont plus la même signification depuis que j'ai substitué l'immanence à la transcendance. Cet athéisme n'est plus négation mais affirmation d'une spiritualité inscrite dans l'essence même du monde. Plus besoin d'un Dieu auquel se hisser ; il s'agit de retrouver le spirituel qui ne fait qu'un avec le monde lui-même.
Je n'ai plus de Dieu transcendant. Tout réside dans la matière, mais la matière contient le spirituel. C'est dans ce spirituel immanent que tout se tient. Le spirituel est au sein de la matière – pas besoin d'un Dieu, pas besoin de cette construction séparatrice qui perdure depuis des siècles. Les deux sont réunis. Voilà l'aboutissement actuel de ma démarche.
Je sais que malgré toutes mes explications, certains peineront à comprendre ou accepter cette vision. Cela fait partie de la diversité des points de vue. Mais pour moi, enfin, tout se tient. Le Numineux, tel que l'entendait Carl Gustav Jung, est au sein de ce monde. Inutile de le projeter dans un paradis lointain. Ici et maintenant, notre démarche consiste à placer notre conscience au bon endroit.
Car là réside le défi : on peut comprendre intellectuellement sans pour autant intégrer – ou plutôt réintégrer. Pour cela, notre conscience doit se poser au point central originel, avant la chute dans la dissociation et le dualisme. Au centre du cercle, diraient les Francs-Maçons. Au centre du Pentagramme ou de la Shekina*, diraient les Martinistes.
Ce qui apparaît séparé n'est pas réellement duel. Pour qu'il ne le soit plus, il faut en prendre conscience. Tout est Un, mais c'est affaire de conscience plus que de construction cosmologique. Comme le dit le rituel initiatique maçonnique : nous dépassons la dualité par le Trois, et le Trois nous ramène à l'Unité.
Ce qui est épars est en réalité rassemblé, mais c'est l'affaire de la conscience de chacun, de la conscience de tous. Nous sommes comme le myope qui cherche les lunettes qu'il a sur le nez.
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Note : La Shekina représente dans la tradition martiniste la présence divine manifestée, ici elle doit être comprise comme l'expression de l'unité fondamentale présente en toute chose.
Remarque
Au moment de rédiger cette page sur mon site, je constate qu'elle porte le numéro 33 !
Je vous jure sur ma foi d'initié que c'est authentique !
Synchronicité jungienne qui semble révéler le caractère numineux du contenu qui précède.
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