Prélude à la révélation
Des Rebondissements intérieurs
Une cascade de rebondissements m'a mené à la "révélation" qui va suivre. Mais par où commencer ? En effet, un hiatus vertigineux s'était creusé entre mes dernières publications sur le Martinisme Inconnu et ces derniers jours. Avant que tout ne surgisse de ma mémoire, je tiens à rappeler le contexte.
L'été dernier, j'avais entièrement délaissé la rédaction du *Martinisme inconnu* pour m'adonner avec une ferveur ludique à la création de chansons. L'intelligence artificielle était devenue ma complice : ChatGPT et Claude pour tisser les textes, Suno pour ourdir les mélodies. Dès ma première exploration de ces outils, une révélation s'imposa : ils étaient de véritables instruments thérapeutiques, des canaux par lesquels je pouvais exorciser ce qui pesait sur mon cœur.
De fil en aiguille, de chanson en chanson, et surtout d'événements en événements, mon chemin serpenta jusqu'à la catastrophe. Ma cadette développa une phobie scolaire qui menaçait son année entière. J'ai déployé tous les moyens à ma disposition pour conjurer cette crise – je ne m'étendrai pas ici sur les détails. Il suffit de savoir que cette épreuve empoisonna une partie de mon existence, empoisonnement que vint compléter le déclin de ma mère, dont l'esprit s'égare dans des comportements erratiques.
Pour couronner cette série noire, il y a un mois et demi, mon corps lui-même me trahit : distrait par mes préoccupations, je heurtai violemment ma jambe contre la table métallique du salon. Ma jambe enfla comme un jambon fumé, me privant de ma capacité de travail habituelle. Paradoxalement, cette immobilisation forcée m'offrit la distance nécessaire. Ma fille, de son côté, partit chez sa mère pour suivre ses cours à distance, cherchant un air nouveau. Dans cet espace-temps suspendu, je trouvai enfin du temps pour moi-même et pour la réflexion.
J'ai créé une multitude de chansons durant cette période, oscillant entre sujets profanes et thèmes initiatiques, parfois teintés d'humour. Tout bascula il y a quarante-huit heures, lorsque je retrouvai une vieille planche maçonnique datant de mon passage à la Grande Loge de France. J'y avais exploré une partie du rituel évoquant comment "l'amour règne parmi les hommes".
Je plongeai cette planche dans l'intelligence artificielle, cherchant à la métamorphoser en chanson. Tandis que j'écoutais la version préliminaire sur mon smartphone, quelque chose commença à se décanter en moi. Cette écoute me conduisit à Saint Paul apôtre et à son célèbre texte sur l'amour fraternel. Armé de l'intelligence artificielle, il devint aisé d'approfondir mes questionnements et de puiser dans un océan d'informations. S'ensuivit alors une conversation avec l'IA qui éclaira davantage ma compréhension du sujet, conversation que je m'apprête à vous livrer dans ce qui suit. Ce qu'il faut savoir, c'est que la chanson m'avais branché sur mes cours où j'ai l'impression de précher dans le désert, d'être une cymbale qui retenti vainement. Et c'est de là que tout est parti.
En fait de ce temps de pause dans ma carrière, j'ai tiré la sensation et l'envie de prendre anticipativement ma pension car j'ai perdu mon amour du métier et surtout le sens de ce que je fais car manifestement, cela ne semble plus fonctionner. Le seul endroit où je trouve encore du sens, c'est dans la création littéraire et musicale et dans le parcours de l'initié. Mais à quoi bon travailler à l'intérieur du Temple si ce n'est pour rien porter au dehors ?
