đź§± Et si le Temple ressemblait parfois Ă un bac Ă sable ?
Quand un chant ancien inspire un tango enfantin… et une réflexion fraternelle sur le service, le cordon et l’égo.
➡️ Découvrez Un, deux, trois conseils !, ou comment chanter l’humilité en souriant.
✨ D’un chant ancien à un tango marmots
À propos de *All Hail the Master* et de sa réinvention symbolique et transformation alchimique et rythmique.
Parmi les trésors discrets de la franc-maçonnerie, les chants rituels occupent une place toute particulière. Portés par des mélodies simples, des refrains collectifs et un usage précis dans le rituel, ils sont les témoins sonores d’un héritage vivant. L’un d’eux, All Hail the Master, a récemment inspiré une réécriture et une transmutation alchimique aussi tendre qu’inattendue.
All Hail the Master
All Hail the Master est un chant traditionnel maçonnique, chanté à l’occasion de l’installation du Vénérable Maître dans certaines Loges, notamment anglo-saxonnes. Il s’agit d’un hymne de reconnaissance et d’appel à la fraternité, ponctué de références aux signes, aux pas et à l’ordre.
L’origine précise de cette chanson demeure obscure. Elle figure dans plusieurs recueils anonymes ou collectifs du XIXe siècle, comme The New Masonic Melodist (1836), où de nombreux chants sont imprimés sans nom d’auteur. Si des compositeurs maçonniques comme Edward Taylor ou Louis Honig ont marqué cette époque, aucune source ne leur attribue directement All Hail the Master. Nous sommes ici dans le domaine du chant de tradition, transmis de Loge en Loge, souvent sans signature, mais avec un sens profond.
🎶 Une réinterprétation contemporaine : Un, deux, trois conseils !
C’est en redécouvrant cette chanson, dans un contexte de travail maçonnique contemporain, qu’est née l’idée d’un nouveau texte et d’une nouvelle ambiance : plus légère, plus ironique, mais profondément fidèle à l’esprit du message.
Ainsi est née "Un, deux, trois conseils !", marmots tango ou comptine tango, pour maçons en quête de justesse. Inspirée par les comportements parfois observés dans nos Temples — rivalités douces, ego qui gonfle à l’approche d’un office, cordon qui serre un peu trop — cette chanson prend le contre-pied de la pompe qui nous pompe, pour inviter à la lucidité fraternelle.
Le travail avec l'IA a fait de ce qui devait-être un tango accompagnant le ballet d'une installation, une mélodie avec des allures de comptine enfantine, en définitive, cela rappelle avec tendresse que nous ne sommes, tous et toutes, des Apprentis/ies, des enfants symboliques âgés de trois ans... même si nous tenons un maillet ou un poste, un grade. Et puis le maillet se tient tant pour diriger les travaux que pour tailler sa pierre!
đź§± De la plage au Temple, le passage du jeu au symbole
Pour accompagner la chanson, une image met en scène des enfants construisant un pâté cubique sur la plage, observés par des maçons/ones assis/es sur un banc. L’un des enfants, trop zélé, détruit l’œuvre avant d’être doucement ramené à la construction collective. Une fable initiatique silencieuse, prélude à la chanson, qui je l'espère, fera sourire… et réfléchir.
📜 En conclusion
Si All Hail the Master appartient à l’histoire chantée de la franc-maçonnerie, j'ose espérer que "Un, deux, trois conseils !" lui offrira une cure de jouvence : poétique, rieuse, mais non dénuée de rigueur symbolique. Car servir ne devrait jamais devenir s’enorgueillir. Et il est bon, parfois, de se souvenir que nous sommes d'éternels apprentis et que le Temple ne s’élève qu’en effaçant le “moi”.
[Couplet 1 – Voix parlée chantée, posée]
Toi qui tiens le maillet en main,
Un pas, deux pas, trois pas.
Tu frappes la pierre, mais sans fin —
Car le Temple ne s’élève qu’en soi.
[Pré-Refrain]
Un... deux... trois...
Trois pas sous la Voûte,
Trois coups sur le bois,
Trois éclats, et tous écoutent… (Changez !)
[Refrain - chorus]
Un, deux, trois — cherche en toi,
Un, deux, trois — observe la Loi,
Un, deux, trois — l’Ordre ou le désordre,
Mais c’est toi qui donne le pas.
[Break – instrumental]
[Couplet 2]
Le Temple est carré, le temps suspendu,
Midi plein, le Delta au-dessus.
Maillet en main, tu guides le silence,
Mais c’est en toi que bat la cadence.
[Pré-refrain – réminiscence rituelle]
Un, deux, trois — vers l’Orient,
Un, deux, trois — sans mouvement,
Tout est geste, et tout est chant… (Changez !)
[Refrain final]
Un, deux, trois — cherche en toi,
Un, deux, trois — trace ta voie,
Un, deux, trois — le Temple t’attend,
Mais le pas est à toi. (C’est bon !)
[Pont musical]
[Pont symbolique partagé – voix en duo doux]
Le cordon n’est qu’un fil de passage,
La Voix, un écho de l’ouvrage.
Le grade est un instant d’usage,
Un souffle transmis de passage.
[Refrain final – harmonisé, fraternel]
Je ne suis qu’un Frère en marche,
Ni plus haut, ni plus sage.
Si je tiens ce rang un soir,
C’est pour mieux tendre le compas,
Tracer la voie sans dire : « moi ».
[Outro instrumental – respiration, ralentissement, extinction douce]
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